By order of the PEAKY BLINDERS
- Des séries et des livres
- 17 déc. 2020
- 3 min de lecture
Série culte pour certains, inconnue pour d'autres, Peaky Blinders est un petit bijou anglais par bien des aspects.
Origine : Royaume-Uni | Netflix
Nombre de saison / épisodes : 5 saisons / 30 épisodes
Date : 2013
Auteur : Steven Knight
Acteurs : Cillian Murphy, Helen McCrory, Annabelle Wallis
Cet article est aussi inattendu qu'il fera plaisir à un de nos lecteurs en particulier. Petit cadeau pour lui.

Source : allocine.fr | Copyright Tiger Aspect Productions
Alors Peaky Blinders ça parle de quoi ?
Fermez les yeux. Enfin lisez avant et ensuite fermez les yeux. Imaginez, vous êtes dans le Birmingham des années 1920, juste après la guerre. Thomas Shelby, surnommé Tommy, est à la tête d'une famille de criminels spécialisés dans les paris hippiques et le vol. Le vol justement, celui d'armes de gros calibre par la famille Shelby intéresse aussi bien les membres de l'IRA que la police. Sur fond de velléités d'indépendance irlandaise, de trafics d'armes et de crainte du Parlement du Royaume-Uni et de Churchill, le clan des Peaky Blinders, nommés ainsi pour la lame de rasoir qu'ils conservent dans leur casquette, se fait sa place à la table des grands. Pourtant Tommy doit affronter des menaces de tous bords : le commandant de police qui veut assainir la ville sur ordre de Churchill lui-même, les familles rivales, ses propres frayeurs nocturnes héritées de la Grande Guerre. Et qui est cette envoutante jeune serveuse, Grace, qui vient d'arriver ?

Source | https://pin.it/59tvlIJ
Alors pourquoi, contre toute attente, j'ai aimé ?
Après une laborieuse tentative de la part de mon fiancé, j'ai voulu donner une deuxième chance à cette série. Et finalement je me suis laissée prendre au jeu. Il faut dire que le premier épisode n'aide pas. Pourtant une fois que vous l'avez passé, la série prend son envol et devient addictive.
L'histoire en tant que telle ne casse pas trois pattes à un canard si vous me permettez l'expression. Des hommes mafieux qui règlent leur compte dans une ville ouvrière de l'entre-deux-guerres, a un air de déjà vu, notamment Outre-Atlantique du côté du cinéma.
Ce qui change peut-être et fait le charme de la série, c'est bien l'ambiance et les personnages. Tommy Shelby est somme toute assez attachant, élégant aussi il faut bien le reconnaître. Il est un protagoniste au sens premier du terme - celui qui part au combat en premier.
Ce clan composé d'hommes qui respecte ses codes, est aussi mené par une femme : Polly. La tante du protagoniste a mené la famille pendant la guerre et entend bien conserver son mot à dire. Que ce soit pour la gestion des affaires, ou pour dicter ce qui adviendra de l'autre femme de la famille : leur soeur, Polly se fait respecter. On a envie d'en savoir plus sur elle, peut-être au fil des prochaines saisons ? (Oui, je n'ai vu que la première).
Ce qui m'a le plus fait "accrocher" avec cette série, c'est sans doute l'utilisation des décors. L'ambiance, chaude dans les intérieurs pourtant modestes, dures et glaciales au dehors, est enveloppante. Birmingham, 1919, est une ville ouvrière avec ses canaux et ses bateaux pour transporter les marchandises industrielles. Les rues sont grises, des étincelles du travail du fer rougeoient à chaque coin de rue. Les pubs où le whisky et la bière coulent à flot sont le théâtre d'âpres négociations et discussions entre chefs de clans. Et les coulisses des courses hippiques sont le lieu de coups bas et autres petits ou grands délits.
Si il n'y avait qu'une seule chose à laquelle il fallait faire attention c'est l'utilisation de la verticalité dans l'image. Que ce soient les papiers peints de la chambre de Tommy (S01 E03 à la fin), ou encore le pub, l'oeil est attiré par ces lignes. La caméra danse autour des personnages de manière à ce que l'action se lisent de bas en haut. Et que dire encore de ces gros plans sur les visages en pleine discussion. On ne voit que rarement les individus en pied quand ils parlent, l'image opère des coupes dans le champ visuel pour nous immerger dans l'action. Le temps d'un épisode, on est à leurs côtés, on prend les décisions avec eux.

Je ne m'épancherai pas sur les costumes, quelqu'un en parlerait bien mieux que moi. A chaque sortie d'une nouvelle saison, j'entends parler de ces crânes rasés sur les côtés avec du volume sur le haut de la tête, j'entends parler de ces chemises à col club, typique des années folles, j'entends parler de ces casquettes un peu grandes.
J'espère que ces quelques lignes vous convaincrons plus que le premier épisode ne l'avait fait avec moi, cette série se laisse très bien regarder.
Source image : https://pin.it/6QdcZQJ
Bon visionnage,
Sarah.
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