Coups de coeur séries - Avril 2020

Pour une fan inconditionnelle des séries comme moi, le confinement aura (presque) été une bonne nouvelle ! Outre la concrétisation de ce blog dédié aux livres et aux séries, cela m’a permis de découvrir (encore) plus de séries. Donc voici celles que j’ai particulièrement aimées en avril et que je vous recommande.

Le bureau des Légendes - Canal + 

La série d’Eric Rochant revient pour une cinquième saison, centrée à nouveau sur la Russie. Le bureau des Légendes, c’est l’anti Homeland. Pas d’armes à tout bout de champ, pas de revirement de situation brusque et improbable contrairement à sa comparse américaine. On plonge dans le quotidien du service des clandestins de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), en somme nos espions. Tout est dans la finesse, dans la partie d’échec à long terme sur fond de techniques héritées de la Guerre Froide et de nouvelles technologies. A chaque saison, son aspect de la géopolitique décortiqué avec des clandés au pseudonyme tiré des insultes du Capitaine Haddock. Au fil des saisons, on suit Malotru, alias Guillaume Debailly, alias Paul Lefebvre (Matthieu Kassowitz, La Haine) dans ses missions sous couvertures. Génie de la double identité ou victime du syndrome du clandé, je vous laisse plonger dans la série pour le savoir.

Dans cette cinquième saison, focus sur la guerre numérique et les attaques informatiques à grande échelle menées par le FSB.

J’ai aimé les intrigues qui m’ont tenues en haleine du lundi au lundi. J’ai aimé retrouver les protagonistes du début et les liens avec les saisons précédentes. A noter : les 8 premiers épisodes sont réalisés par Eric Rochant, le papa de la série qui laisse la main à Jacques Audiard (Un prophète, De rouille et d’os). Ce changement de direction va probablement donner un autre aspect à la série que j’ai hâte de découvrir.

Le Bureau des Légendes - 5 saisons - disponible sur MyCanal et le lundi soir sur Canal+

Image : Canal +

The Resident - TF1

Une énième série médicale américaine me direz-vous ? Point du tout !

Sur le papier, on pourrait en effet avoir peur d’un nouveau Grey’s Anatomy (attention la barre est haute, cette série est celle qui m’a faite grandir et devenir serie-addict). Pourtant le défi est relevé parce que l’angle médical est abordé avec une critique piquante du système de santé libéral américain. Tout y passe, du tri des patients en fonction de leur capacité à rapporter de l’argent à l’hôpital, à la jeune employée qui a un besoin vital d’une intervention, problème elle est immigrée sans papier ; en passant par le financement de la recherche et de l’innovation. On suit, Conrad (Matt Czuchry, The Good Wife) résident de médecine interne qui forme son nouvel interne, Devon (Manish Dayal, Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D.) en traitant des cas relativement improbables aux urgences.

J’ai aimé cette dénonciation d’un système qui s’avère être le vrai patient. J’ai aimé les relations entre les personnages et notamment Nic (Emily Vancamp, Revenge) l’infirmière qui n’est pas la potiche entichée du beau médecin.

The Resident - 3 saisons - saison 1 disponible sur MyTF1 et le mercredi soir sur TF1

Image : Allocine.fr

Why Women Kill - M6 

Petite soeur de Desperate Housewives, cette série est réalisée par Marc Cherry.

Le quotidien de 3 femmes à travers 3 époques est décrit. Beth Ann (Ginnifer Goodwin, Once Upon A Time), l’épouse modèle des années 60 qui apprend que son mari lui est infidèle et veut se lier d’amitié avec la-dite maîtresse. Simone (Lucy Liu, Elementary ; Kill Bill), épouse excentrique fortunée des années 80, qui découvre que son mari est gay et veut garder la tête haute vis à vis de ses amies et rester désirable. Et enfin Taylor (Kirby Howell-Baptiste, Killing Eve), la strong woman de 2019, avocate talentueuse en mariage libre, qui fait emménager sa petite amie chez elle. Tout pourrait les opposer, mais elles partagent la même maison et des problèmes finalement bien similaires.

J’ai aimé regarder cette série avec monsieur, qui est finalement plus accro à ces trois femmes que moi ! J’ai beaucoup aimé les petites intro décalées qui rappellent celles de Six Feet Under, sortes de didascalies théâtrales.

Why Woman Kill - 1 saison - disponible sur 6play et le jeudi soir sur M6

Image : La voix du Nord

Never Have I Ever (Mes Premières Fois) - Netflix

Comment dire… J’ai beaucoup hésité à mettre cette série dans ce top mais comment ne pas inclure ma série guilty pleasure dont j’ai regardé TOUS les épisodes en un après-midi (ok ils sont courts, 22 min mais quand même).

C’est la série pour ado que je n’aurais pas pensé autant aimer, et pourtant. Alors de quoi ça parle ? C’est l’histoire de Devi (Maitreyi Ramakrishnan), lycéenne de culture indienne qui a perdu récemment perdu son père et s’est miraculeusement relevée du fauteuil roulant dans lequel une paraplégie l’avait clouée. Elle et ses amies sont en quête nouvelles expériences, notamment leur première relation sexuelle. Si sur le papier cela parait très futile, la série aborde néanmoins des sujets plus graves tels que la quête identitaire, le deuil du père (Sendhil Ramamurthy, Heroes) parti trop tôt, le choix entre sa famille en Inde et sa vie aux Etats-Unis. Ce n’est probablement pas la série de l’année mais j’ai passé un bon moment. C’était la dose de légèreté pas si nulle que ça dont j’avais besoin par cette journée pluvieuse de confinement.

J’ai aimé cette immersion dans la culture indienne (peu représentée dans les séries autrement que dans des rôles secondaires) sans être (trop) caricaturale. J’ai aimé que pour une petite série courte, les personnes soient bien travaillés.

Never Have I Ever - 1 saison - disponible en intégralité sur Netflix

Image : Netflix

Bons visionnages !

Sarah