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Kaléidoscope - braquage chromatique

Kaléidoscope, une proposition qui se veut plus originale qu'elle n'est par Netflix


Origine : Etats-Unis, disponible sur Netflix

Nombre de saisons / épisodes : 1 saison / 8 épisodes

Date : 2023

Auteur : Eric Garcia

Acteurs : Giancarlo Esposito, Tati Gabrielle, Paz Vega


Source image : Netflix


Alors, Kaléidoscope, ça parle de quoi ?

Léo, alias Ray, a un plan de braquage depuis longtemps, depuis très longtemps. Se trouvant au pied du mur, il monte une équipe pour organiser le coup de sa vie.

Son objectif : voler des bons au porteur anonymes valorisés 7 milliards de dollars protégés dans le un coffre auprès de l'entreprise spécialisée en sécurité la plus reconnue au monde.


Kaléidoscope c'est surtout une proposition intéressante : celle de pouvoir regarder les épisodes dans l'ordre que le spectateur souhaite sans que cela ne bouscule la compréhension du récit.

Aussi, au lieu d'épisodes numérotés, ils portent le nom d'une couleur (et un indice sur la temporalité par rapport au jour du braquage).

Vous pouvez choisir le regarder de manière aléatoire, ou en suivant l'ordre par défaut proposé par Netflix, ou encore en fonction de l'ordre des couleurs de l'arc en ciel, selon votre préférence de couleur ou enfin dans l'ordre chronologique de l'histoire (ce que j'ai personnellement fait).


Source images : Fil Tweeter de Netflix


L'idée est prometteuse car cela change la narration d'un braquage qui est, par définition, quelque chose de programmé, avec des échéances, des étapes, en somme une chronologie.

Même si j'ai regardé la série dans l'ordre chronologique, j'ai voulu prendre du recul sur chacun et remettre en perspective les indices sur la temporalité et les éventuels enchaînements.

Force est de constater qu'il n'y a quasiment pas de liens entre les épisodes mis à part le fil rouge du braquage.

Le pari est donc sur ce point là, plutôt réussi.


Les séries visibles dans le désordre, ce n'est pourtant pas nouveau.

C'est d'ailleurs même le principe des séries policières qui ont pullulé dans les années 2000 sur les écrans américains (Criminal Minds, Mentalist etc.), et, côté français, des séries policières du jeudi soir sur TF1 (Julie Lescaut, Femmes de Loi etc.). Elles ont toutes pour point commun que les épisodes peuvent être vus dans le désordres, suivis ou simplement un de temps en temps. La trame est toujours la même avec une équipe d'enquêteurs, un crime qui sera élucidé à la fin des 40 minutes. Sans réel arc narratif plus grand, du moins dans les premières saisons, le suivi erratique est parfaitement possible. Mais la raison de ce procédé était liée à son époque : les épisodes étaient diffusés quotidiennement sur une chaîne de télévision (toujours le même jour pour fidéliser) et l'intégralité de la saison ne serait disponible que plusieurs mois après le dernier épisode en VHS ou DVD.

Aujourd'hui, les codes changent avec les accès au services de streaming qui permettent d'accéder à l'ensemble d'une saison, voire d'une série à tout moment (notamment sur Disney+ pour les séries policières des années 2000, #guiltypleasure et #bingewatching ).


C'est aussi pour cette raison que le découpage des épisodes de Kaléidoscope m'a intriguée.


Alors pourquoi j'ai globalement aimé ?


Tout d'abord, je dois être honnête et reconnaître que, outre une proposition d'organisation d'épisodes innovante, c'est surtout le sujet du braquage qui m'a attirée.

Au croisement de La Casa de Papel (disponible sur Netflix) et des films de la licence Ocean's, le sujet du braquage de milliardaires par une bande de voleurs de haut vol, Kaléidoscope s'inscrit dans une longue lignée d'oeuvres de fiction.

Je crois qu'il y a toujours une certaine fascination pour ces bandits qui parviennent à réussir un coup dans la finesse et la délicatesse, en ne faisant pas ou peu de victime hormis ceux qui sont volés.


Ensuite j'ai également bien aimé le principe d'insérer un élément chromatique par épisode : par exemple, dans l'épisode Vert, pleins de détails verts viennent fleurir à l'écran. Très remarquables au début de l'épisode, l'effet s'estompe au fil de l'épisode puis reprend à la toute fin. Mais quand on observe minutieusement chaque scène, il y a un détail de la couleur désignée dans presque chaque plan.

Je tiens à saluer l'effort conjoint des équipes de la photographie, des décors et des costumes pour parvenir à cet effet visuel.


Source image : Netflix


En revanche, je suis légèrement déçue par le manque d'approfondissement des personnages autres que le personnage principal.

J'évoquais plus haut la série espagnole, reprise par Netflix, La Casa De Papel. Le point très fort de cette série est justement la définition très fine de chaque protagoniste. Au fil des épisodes, le spectateur parvient à comprendre les personnages en entrant dans leurs pensées, dans leur intimité, dans leur histoire.

J'aurais aimé retrouver un peu plus d'informations sur le passé et la manière de pensée des personnages dans Kaléidoscope.


Ensuite j'ai aimé le soin accordé aux décors. Ils sont très réussis. Le jeu d'acteurs est plutôt bon même si il y a une certaine disparités entre eux. Giancarlo Espito est bien entendu très bon, comme Peter Mark Kendal et Tati Gabrielle. Je suis plus réservée concernant les autres.


Si l'ensemble n'est pas transcendant, il y a tout de même quelques twist particulièrement réussis. J'aurais aimé un rythme plus soutenu et plus de régularité dans la qualité des épisodes.


Je vous recommande cette série pour son concept et parce que l'histoire est agréable,mais ne vous attendez pas à un grand spectacle pour autant.


Bon visionnage !


Sarah


 
 
 

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