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The Killing (US) - polar au long court

Mettez votre plus bel imperméable pour arpenter Seattle et participez à une enquête pour meurtre à la croisée des chemins.


Origine : Etats-Unis, disponible sur Disney+

Nombre de saisons / épisodes : 4 saisons / 44 épisodes

Date : 2011

Auteur : Veena Sud

Acteurs : Mireille Enos, Joel Kinnaman, Billy Campbell



Alors The Killing, ça parle de quoi ?


Rosie Larsen, lycéenne de 17 ans disparaît alors que ses parents et frères sont en weekend en dehors de la ville.

Tout bascule pour sa famille mais aussi pour l'inspectrice Sarah Linden chargée d'enquêter sur la disparition. La jeune femme sera retrouvée quelques heures plus tard, assassinée dans d'horribles conditions. A son tour, l'enquête bascule.


L'inspectrice Linden, sur le départ pour un autre Etat et son mariage, récupère à la fois l'enquête et un nouveau coéquipier : Steven Holder. Ambiance chaotique entre les deux enquêteurs aux méthodes très différentes, ce qui n'aide certainement pas les investigations.


Le scénario pourrait s'arrêter là, et la série serait somme toute bien banale. Sauf que la particularité de The Killing est de mêler une autre histoire à celle de Rosie Larsen et celle de Linden et Holder : l'élection municipale pour de la ville de Seattle. En effet, Rosie est retrouvée dans le coffre d'une voiture de campagne d'un des candidats.

Coup politique du camp adverse, coup interne de déstabilisation, réelle implication du candidat ? Le doute s'installe.


Alors pourquoi j'ai aimé ?


Je dois commencer par reconnaître que je n'ai vu que les vingt premiers épisodes, soit à peine la moitié de la série. Je ne connais pas encore le fin mot de l'histoire et n'est plus vraiment d'idée. Je dois aussi reconnaître que je n'ai jamais été très douée au Cluedo...


Ce qui m'a attirée dès l'épisode pilote c'est le rythme lent, très lent. Oubliez les séries policières américaines ou françaises avec une enquête bouclée en moins d'une heure à l'écran, quelques jours dans le récit. Ici la série est filmée quasiment en temps réel, un peu sur le même principe que 24h Chrono, modèle du genre. A la fin de la première saison, le meurtre est encore loin d'être résolu.


L'enquête s'étire sur les quatre saisons, entre errances, rebondissements et débuts de (fausse) piste. Le spectateur n'en sait pas plus que les personnages, point qui m'a particulièrement plu. Sans omniscience, le spectateur est invité à enquêter lui aussi, à se poser les mêmes questions, à se tromper, à tomber des nues quand des éléments se révèlent.

Cette lenteur du récit permet de prendre le temps de la réflexion, de vouloir à son tour interroger les témoins, obtenir un mandat pour perquisitionner un lieu clé.


Oubliez également les représentations de la ville de Seattle comme une ville vivante, chaleureuse. En somme, oubliez l'image dépeinte par Grey's Anatomy ! Dans The Killing, il pleut tout le temps. Sur les vingt premiers épisodes, soit quasiment la moitié de la série, je n'ai pas assisté à un seul épisode sans qu'une pluie torrentielle ne s'abatte sur la ville. La pluie vient renforcer le drame et la réflexion des personnages. J'attends de voir si le dénouement de l'enquête sera accompagné d'une éclaircie.


Enfin, j'ai apprécié que la série ne se concentre pas que sur l'enquête mais aborde aussi les retentissements personnels et familiaux d'un drame qui n'a pas de nom : la mort brutale, violente qui plus est d'un adolescent. Elle est encore différente de celle d'un enfant en bas âge, que l'on perçoit intuitivement comme vulnérable. L'adolescent est supposé presque adulte, il ne grandit plus vraiment, il vieillit ; décuplant la tragédie.


Notez que la série américaine est l'adaptation de la série éponyme originale danoise. La version originale est également disponible sur Disney+. Je pense la regarder prochainement pour comparer les deux versions.


Bon visionnage !


Sarah





 
 
 

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