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The Queen's Gambit : échec et mat ou maestria ?

Dernière mise à jour : 7 nov. 2020

Origine : Etats-Unis, Netflix

Nombre de saison / épisodes : 1 saison / 7 épisodes

Date : 2020

Auteurs : Scott Frank, Allan Scott

Acteurs : Anya Taylor-Joy, Marielle Heller, Harry Melling


Source image : Pinterest | NBCNews


The Queen's Gambit, Le jeu de la dame en français, est la nouvelle mini-série Netflix (après notamment Unorthodox) et elle fait déjà sensation auprès des spectateurs.

Alors, on regarde ou pas ?


The Queen's Gambit, ça parle de quoi ?


Beth Harmon, jeune orpheline, va se découvrir un don pour les échecs. Alors qu'elle n'est encore qu'une enfant, elle réussit à battre joueur après joueur avec des stratégies désarçonnantes. Chaque nuit, elle détourne les pillules tranquilisantes que l'infirmier de l'orphelinat lui donne, et visualise au plafond son plateau de 64 cases et ses prochains coups. De ces nuits vont lui rester une addiction pour une série de substances, et des réflexes de jeu encore inédits. De ses journées vont lui venir par la lecture la maîtrise des stratégies des plus grands maîtres, alors que ses camarades suivent des cours. Une fois jeune adolescente, elle est adoptée par un couple qui bat de l'aile. Quand sa mère adoptive et elle se retrouvent seules et désargentées, les concours d'échecs vont devenir un moyen de gagner de l'argent, beaucoup d'argent, et de s'évader de leur quotidien à travers les Etats-Unis. Déjà, Beth pense à jouer Outre-Atlantique, notamment lors un grand tournoi à Paris où elle compte bien se faire une place parmi les grands et se mesurer aux joueurs russes. Sur fond de Guerre froide dans les années 60, les échecs sont aussi un outil politique, ce que la joueuse prodige ne sait pas encore.


Source image : Pinterest | Popsugar.com

Alors j'en ai pensé quoi ?


C'est un très grand oui pour cette mini-série !

Outre l'histoire, que j'ai trouvée passionnante, c'est la réalisation qui m'a clouée dans mon fauteuil. Cela faisait un moment que je n'avais pas regardé une série quasiment d'une traite ! Le premier épisode est presque trop court (pourtant il dure 1h15 ce qui est très long pour un pilote). Il plante brillamment le décor avec l'enfance de Beth à l'orphelinat, ses débuts dans la cave avec l'homme à tout faire de l'établissement qui lui apprend le jeu. L'ambiance visuelle est assez chaude, ce qui rend le visionnage agréable. Surtout, ce pilote en dit juste assez sur les protagonistes, pose les premiers éléments de l'intrigue. Les minutes d'ouverture se situent dans ce qui sera le présent du schéma narratif, schéma qui ne sera repris que plusieurs épisodes plus tard. Là est le cliffhanger principal, ce qui permet à la réalisation de se passer d'en insérer d'autres à la fin des épisodes. Comme pour la série Big Little Lies dont je parlais la semaine dernière, j'apprécie de plus en plus l'abandon de cette technique qui nous "oblige" à voir l'épisode suivant.

Le seul bémol est l'épisode 5, qui, sans aucun spoiler, souffre de facilités scénaristiques criantes selon moi. Les prises de vues ne sont pas les mêmes, à croire que le réalisateur était en congé lors du tournage de celui-ci ! Heureusement, les deux derniers épisodes rattrapent largement le coup et donnent une fin digne à la série.


Au niveau du scénario maintenant, j'ai apprécié que l'ambiance des années 60 soit respectée. Bien trop souvent dans les séries, les débats sociétaux actuels sont transposés dans un passé où les préoccupations n'étaient pas du tout les mêmes. J'ai eu le plaisir de constater que ce n'est pas le cas ici. L'écriture respecte les interrogations de son époque. Les parties sont rythmées et les stratégies ne sont pas détaillées, ce qui permet aux néophytes du jeu de comprendre le récit. Là aussi, c'est un coup de la part des auteurs. Régulièrement dans les films sur les échecs (The Pawn Sacrifice, ou encore Harry Potter A l'école des sorciers par exemple), la partie est centrée sur l'analyse des coups et cela rend le discours totalement incompréhensible pour qui ne sait pas jouer. Les scènes dans la série sont au contraire fondées sur la réflexion des joueurs, l'ambiance, les enjeux et donc cela reste accessible à tous. Les plus ferrus du plateau bicolore apprécieront je pense les références aux plus grandes stratégies et ouvertures.

J'ai également apprécié que l'aspect guerre-froide tarde à arriver sur le devant de la scène. Il faut attendre les derniers épisodes pour que cet élément soit présent.


Source image : Pinterest | Netflix.com


Il faut surtout féliciter le jeu de l'actrice Anya Taylor-Joy qui porte à elle seule la série. Elle incarne Beth Harmon, jeune adolescente puis adulte, avec son regard perçant qui donne au spéctateur l'impression de rentrer dans sa tête à chaque coup. Elle est magnétique et attire le spéctateur comme les joueurs autour d'elle. Elle intrigue par son jeune âge et son talent, ce qui est fascinant depuis notre canapé.

Et que dire de son goût pour la haute-couture ! Merci à la direction des costumes, c'est un sans-faute !


7h15, c'est tout le temps qu'il vous faudra pour terminer cette série, et c'est du temps bien utilisé en ces journées de confinement.


Bon visionnage,


Sarah.


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