Whites Lines - la série estivale de la semaine
- Des séries et des livres
- 8 août 2020
- 3 min de lecture
Un aller simple pour Ibiza, ses plages, ses villas, ses boites de nuit, ses montages de cocaïne...
Origine : USA, Netflix, disponible en France sur Netflix
Nombre de saison / épisodes : 1 saison / 10 épisodes
Date : 2020 - en cours
Auteur : Alex Pina
Acteurs : Laura Haddock, Tom Rhys Harries, Nuno Lopes

Source image : https://pin.it/1qGE17m
Zoe part sur l'île espagnole d'Ibiza pour retrouver son frère, disparu 20 ans plus tôt. La jeune anglaise a besoin de réponses sur ce frère qui l'a abandonnée alors qu'elle n'était encore qu'une pré-adolescente.
Mais entre le frère de la petite fille qu'elle était et le DJ qu'ont connu ses amis il y a un monde. Monde qu'elle est prête à parcourir, coûte que coûte.
Quand Netflix veut s'attaquer aux séries sur la drogue, normalement cela se passe bien. Pour s'en convaincre on se souvient de la très bonne série Breaking Bad, Narcos ou encore d'Ozark. C'est oublier un peu vite un détail : la cocaïne et son trafic sur fond de soleil européen sont des thèmes déjà bien exploités par Canal+ (Gomorra et Zéro Zéro Zéro).
De fait, White Lines ne sait plus vraiment sur quel pied danser jusqu'au bout de la nuit.
Le polar ? Certes Zoé est venue mener son enquête sur la disparition de son frère Axel mais cet aspect de la série ne parvient pas à prendre le pas sur le reste, du moins pas dans tous les épisodes. Les histoires de familles mafieuses ? Là encore, l'idée n'est pas exploitée autant qu'elle pourrait (devrait ?) l'être. La romance et une autre vision du couple ? Toujours pas vraiment.

Source image : https://pin.it/4ixf0ZP
Alors j'en ai pensé quoi ?
Aussi surprenant que cela puisse paraître j'ai bien aimé la série White Lines. La série accumule les erreurs et errances, et pourtant elle se laisse regarder. Dix épisodes suffisent durant lesquels je me suis prêtée au jeu de suivre les indices. Vous commencez à connaître mon attachement pour l'image en tant que telle et pour le coup j'ai été servie. On en prend plein les yeux de la première à la dernière minute devant les paysages d'eau turquoises et les roches désertiques. Bien loin des ambiances froides d'autres oeuvres comme The Handmaid's Tale ou House of Cards, tout est passé au filtre Juno très instagrammable qui rend tous les images chaudes et enveloppantes.
Netflix use aussi d'une recette qui fait ses preuves en ce moment : le bilinguisme. Les dialogues alternent entre espagnol et anglais en fonction des protagonistes. C'est un aspect que j'ai particulièrement apprécié dans la mesure où il sert réellement le propos.
C'est une bonne série pour vous occuper pendant l'été.
Pour finir, petite précision. Certaines scènes sont d'une violence froide et crue qu'il faut digérer après visionnage. La violence n'est pas là uniquement parce qu'elle fait vendre comme dans Game Of Thrones, elle n'arrive d'ailleurs réellement qu'à partir de l'épisode 3, elle est justifiée et en cohérence avec le scénario. Attention donc si vous n'aimez pas ces scènes, notamment dans l'épisode 3 s'il ne fallait en citer qu'un.
Vivement la rentrée pour regarder des oeuvres plus construites (ma rentrée littéraire à moi se passe, vous l'aurez compris, sur HBO, Netflix et Canal+). En espérant que la crise du coronavirus permettra quand même quelques sorties outre-Atlantique.
Bon visionnage et bel été !
Sarah.
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